lundi 13 juin 2011

cartas de amor de Pedro e Inez


Cartas de amor de Pedro e Inez
Desde a tua partida secou a fonte dos amores.
Aqui, tudo esposou a lentidao.
As pedras esconderam-se na lama,
envergonhadas no esqueçimento que lhes pesa.
Nos muros desenham-se os caminhos, incisos rastros de làgrimas.
Hoje, o sol fere os meus olhos da sua luz tao viva !
Escondo-me na floresta, ela fala comigo, me acaricia.
Perto da pedreira, a minha arvore estremece.
Descanso a face no seu tronco, a seiva escorre, a minha lingua acolhe-a.
O amor espera-te para que a àgua da fonte jorre de novo,
apertam-se-me os seios na procura das tuas maos.
O musgo vivo alegra-se das suas cores, tudo mexe en harmonia e anuncia-me o desmaiar do dia.
Deixo-te, o crepusculo invade o campo, e a casa, a nossa casa é um templo apagado.
Inez, Paris Agosto de 1994

Cartas de Amor de Pedro e Inez

Depuis que vous êtes parti la fontaine des amours c’est tarie.

Ici tout est devenu lent étiré. Les pierres s’enfoncent dans le marais honteuses de porter votre oubli.
Sur les murs se dessinent des routes griffées, poreuses, j’y vois couler des larmes.
Aujourd’hui le soleil blesse mes yeux de sa lumière trop vive.
Je me cache dans le forêt, elle me parle, me caresse la peau. Près de la carrière mon arbre frémit.
Je pose mon front sur son écorce, le sève monte, ma langue l’accueille.
L’amour attend votre retour pour faire jaillir l’eau à nouveau,
les seins des femmes pointent déjà, des mains se serrent.
Autour de la source un peu de mousse verte grouille de vie et de joie.
Tout bouge en cadence et m’annonce l’évanouissement du jour.
Je vous quitte, le crépuscule envahi la plaine et la maison, notre maison, est un temple éteint.
Inez, Paris, août 1994

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